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Communiqué de presse ECE/GEN/00/28
Genève, le 30 novembre 2000

 

Les pays en transition enregistrent une croissance sans précédent depuis la chute du mur de Berlin

La CEE-ONU publie le deuxième numéro de l’Étude sur la situation
économique de l'Europe, 2000

"Le premier semestre de 2000 a été marqué par une reprise inopinément forte dans presque tous les pays en transition membres de la CEE, dont le PIB global a dépassé de 6 % le chiffre atteint au cours de la même période de 1999. Le PIB a progressé dans presque tous les pays considérés - c'est la première fois en 10 ans que des performances économiques aussi vigoureuses sont enregistrées un peu partout dans la région", ainsi que le souligne Mme Danuta Hübner, Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU) dans ses observations au sujet du dernier numéro de l'Étude sur la situation économique de l'Europe, que vient de publier la CEE-ONU. Des facteurs tant extérieurs qu'intérieurs sont venus étayer cette croissance. Une forte demande à l'importation en Europe occidentale a fait progresser les exportations des pays en transition, tandis que les exportateurs de produits primaires ont trouvé leur compte dans une progression de la demande mondiale et une hausse des cours de ces produits. Parallèlement, le progrès des transformations systémiques (pourtant très variable selon les pays) a aussi contribué à la vivacité de cette relance, notamment dans les pays les plus avancés du groupe considéré.

Une croissance supérieure aux prévisions pour 2000...

Pendant le premier semestre de 2000, les taux de croissance économique dans les pays en transition membres de la CEE ont dépassé les prévisions faites à la fin de 1999. Les perspectives à court terme pour ces pays paraissent à présent très favorables pour les derniers mois de 2000 et toute l'année 2001. Les pays dont l'industrie de haute technologie est en plein essor, tels que la Hongrie, ainsi que, dans un moindre degré, les États baltes et d'autres pays limitrophes de l'Union européenne, devraient recueillir les fruits d'une productivité en progression. Les pays en transition de l'Europe du Sud-Est n'ont guère profité de l'expansion des secteurs de haute technologie, mais cette sous-région peut néanmoins compter sur des taux de croissance relativement élevés, à tout le moins à court terme, grâce à un contexte extérieur plus propice, qui devrait favoriser une plus forte reprise. Les perspectives pour la plupart des pays de la CEI seront largement tributaires de la situation sur les marchés mondiaux des produits primaires.

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De l'avis général, cette conjoncture favorable devrait perdurer, aussi nombre de gouvernements ont-ils revu à la hausse leurs prévisions concernant l'accroissement du PIB en 2000 (voir le tableau) et ce, dans des proportions particulièrement fortes dans certains des pays de la CEI, notamment la Russie, où, en octobre, les prévisions officielles indiquaient un taux de croissance du PIB sur l'ensemble de l'année 2000 qui était plus du triple du chiffre avancé au début de l'année. Ainsi, on s'attend maintenant à un accroissement global du PIB de près de 6 % dans les pays de la CEI en 2000; pour l'Europe orientale, il est prévu un taux de croissance de 4,2 % en moyenne, tandis que dans les États baltes la croissance du PIB devrait s'établir à 3,6 %. L'un dans l'autre, cela donne à penser que le taux de croissance annuel moyen de l'ensemble des pays en transition de la CEE devrait se chiffrer à plus de 5 %, ce qui serait de loin le niveau le plus élevé jamais atteint depuis que le processus de transition a été engagé, il y a 10 ans.

... et soutenue en 2001...

Selon les prévisions, le taux de croissance de la production mondiale devrait accuser un ralentissement en 2001, tandis que la croissance resterait relativement forte en Europe occidentale, ce qui devrait jouer en faveur d'un maintien de la demande de produits importés d'Europe orientale. Les exportateurs de produits primaires devraient aussi continuer de bénéficier d'une forte demande à l'échelle mondiale et de prix relativement élevés sur les marchés mondiaux. Les risques d'une reprise de l'inflation en Europe occidentale paraissent être très faibles, aussi n'est-il nullement nécessaire de procéder à un nouveau resserrement de la politique monétaire, qui menacerait inutilement la croissance économique tant en Europe occidentale que dans bien des pays en transition. La plupart des prévisions officielles touchant la croissance du PIB dans les pays en transition en 2001 reflètent cet optimisme. Qui plus est, si les résultats effectifs enregistrés dans les pays en transition ont accusé dans bien des cas des différences considérables, les prévisions pour 2001 sont en revanche plus homogènes pour tous les pays et sous-régions : des taux de croissance d'un peu plus de 4 % en moyenne sont attendus partout en Europe orientale, dans les États baltes et dans les pays de la CEI.

En Europe orientale, on compte dans l'ensemble que les taux de croissance de la production resteront élevés. Certains des pays qui, au cours de ces dernières années, ont enregistré un fléchissement de la conjoncture ou un ralentissement de la croissance tablent sur une plus forte croissance du PIB en 2001. La confiance dans la poursuite de la reprise en 2001 dans les trois pays baltes repose sur l'amélioration des conditions extérieures. Bien qu'il soit peu probable que le taux de croissance exceptionnellement élevé de la production enregistré par la Russie en 2000 se maintienne pendant une année encore, les autorités comptent sur une croissance de 4 % en 2001. Pour les autres pays membres de la CEI, la plupart des prévisions officielles disponibles situent entre 4 et 6 % le taux de croissance du PIB en 2001. Cela dit, il convient de garder présent à l'esprit le fait que les perspectives économiques de ces pays restent très vulnérables aux chocs extérieurs et aux fluctuations des cours mondiaux des produits primaires. En outre, certains d'entre eux continuent de vivre sous la menace de pénuries d'énergie dues à des contraintes affectant l'offre et d'une dette extérieure élevée (c'est surtout le cas de la Russie), tandis que l'accès à de nouveaux financements extérieurs reste incertain.

... avec un léger risque d'inflation

Étant donné que la recrudescence récente de l'inflation dans certains pays en transition a été principalement un phénomène importé de l'étranger, les perspectives qui se dessinent en matière d'inflation dépendront aussi dans une certaine mesure de l'évolution des cours mondiaux des produits primaires. À ce jour, un fort accroissement de la productivité est venu atténuer ces pressions inflationnistes : dans l'industrie, les coûts unitaires de la main-d'oeuvre ont baissé dans la plupart des pays d'Europe orientale, l'augmentation des salaires nominaux tardant jusqu'ici à suivre la progression de la productivité du travail. Par contraste, un accroissement de la productivité relativement plus lent, associé à une augmentation plus rapide des salaires, a entraîné une hausse des coûts unitaires de la main-d'oeuvre dans tous les pays de la CEI. Dans certains d'entre eux, l'inflation des prix à la production s'est chiffrée à près du double du taux d'augmentation des prix à la consommation, ce qui prépare le terrain à une poussée encore plus importante des salaires et des prix à la consommation. La hausse des salaires réels peut infléchir les perspectives à court terme de l'Europe orientale de deux manières différentes : elle peut stimuler la demande de biens de consommation et, partant, la production intérieure, mais aussi renforcer en définitive les anticipations inflationnistes. Une progression continue de la productivité et un contexte économique propice, sur le plan mondial, feraient plutôt se concrétiser la première hypothèse. Une montée des cours des produits primaires serait plus favorable à la réalisation de la seconde hypothèse et entraînerait probablement un ralentissement de la croissance en 2001, si les banques centrales décidaient de réagir par un resserrement monétaire.

Dans la plupart des pays en transition, la balance des paiements ne paraît pas avoir d'effet restrictif sur la croissance. Des améliorations significatives ont été enregistrées dans les pays exportateurs de pétrole qui sont membres de la CEI, mais les exportations ont fortement progressé même dans les pays importateurs de pétrole; le solde extérieur s'est amélioré et les investissements étrangers directs ont progressé dans la région. Pour l'heure, on ne prévoit guère de changement du solde extérieur, encore que cette hypothèse repose sur le maintien d'une croissance économique vigoureuse en Europe occidentale et sur une stabilisation des prix du pétrole. Les conditions sont favorables dans l'ensemble sur les marchés financiers et la plupart des pays ont l'espoir de maintenir (sinon d'accroître) le volume actuel des investissements étrangers directs. Toutefois, la baisse attendue des recettes provenant de la privatisation, dans certains pays en transition (notamment la Pologne), obligera ces derniers à trouver d'autres sources de financement.

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