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Communiqué de presse ECE/GEN/00/27
Genève, le 30 novembre 2000

 

La situation économique en Europe occidentale et en Amérique du Nord reste très favorable

La CEE-ONU publie le deuxième numéro de l'Étude sur la situation
économique de l'Europe, 2000

"La situation économique en Europe et en Amérique du Nord n'a jamais été aussi bonne depuis 10 ans", souligne Mme Danuta Hübner, Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU), à propos du deuxième numéro de l’Étude sur la situation économique de l'Europe, qui vient de paraître. "Le dynamisme de l'économie mondiale a stimulé la croissance en Europe occidentale par l'intermédiaire du commerce extérieur, et les liens étroits entre l'Europe occidentale et l'Europe centrale ont contribué à activer la croissance dans cette dernière région."

On prévoit actuellement une poursuite de la reprise cyclique en Europe occidentale, où le PIB réel devrait augmenter d'environ 3 % en 2001, contre 3,4 % en 2000 (voir le tableau ci-après). Les perspectives de croissance sont analogues pour la zone euro. Ce léger ralentissement est imputable aux effets décalés du durcissement progressif de la politique monétaire et au fait que la conjoncture économique mondiale est moins favorable, avec en particulier la décélération de la croissance aux États-Unis et la hausse des prix du pétrole. Ces facteurs seront en partie contrebalancés par des réductions d'impôts, notamment en France, en Allemagne et en Italie. La consommation privée et l'investissement en capital fixe devraient rester relativement dynamiques et les exportations demeureront sans doute une source importante de croissance en 2001. D'après les prévisions actuelles, les gains de compétitivité dus à la faiblesse de l'euro ne s'amenuiseront que partiellement l'année prochaine.

 

PIB réel des pays de la CEE à économie de marché, 1999-2001

(Variation en pourcentage par rapport à l'année précédente)

 

1999

2000a

2001a

Europe occidentale

2

3,4

3,1

Principaux pays (4)

2

3

2,9

France

2,9

3,3

3,3

Allemagne

1,6

3

2,7

Italie

1,4

2,9

2,8

Royaume-Uni

2,1

3

2,7

Autres pays (18)

2,2

4

3,6

Autriche

2,1

3,5

3,2

Belgique

2,7

3,8

3

Chypre

4,5

..

..

Danemark

1,7

2,3

2,3

Finlande

4

5

4,5

Grèce

3,2

3,9

3,9

Islande

4,4

4

2,1

Irlande

9,8

9,6

6,9

Israël

2,3

4

4

Luxembourg

4,9

5,1

5

Malte

4,2

..

..

Pays-Bas

3,9

4,6

4

Norvège

0,9

2,7

1,5

Portugal

3

3,4

3,3

Espagne

4

4

3,5

Suède

3,8

4,2

3,3

Suisse

1,5

3

2,2

Turquie

- 5

4,5

4,8

Amérique du Nord

4,3

5,2

3,2

Canada

4,5

4,7

3

États-Unis

4,2

5,2

3,2

Total partiel

3,1

4,3

3,1

Japon

0,2

2

2

Total, y compris le Japon

2,7

3,9

3

Pour mémoire :

     

Union européenne

2,4

3,4

3,1

Zone euro

2,4

3,4

3,1

Sources : Comptes nationaux de l'OCDE, statistiques nationales et rapports économiques nationaux.

Note : Aucun des agrégats ne comprend Israël. Les taux de croissance des agrégats régionaux correspondent aux moyennes pondérées des taux de croissance des différents pays. Les coefficients de pondération sont dérivés des données relatives au PIB pour 1996, exprimées en unités monétaires nationales et converties en dollars sur la base des parités de pouvoir d'achat de 1996.

a Prévisions.

Aux États-Unis, le taux de croissance annuel du PIB devrait retomber à 3,25 % environ, contre plus de 5 % en 2000. Cela cadre avec le "scénario d'atterrissage en douceur" selon lequel la croissance de la production réelle sera inférieure à la croissance potentielle, l'inflation restant modérée. Cette évolution devrait permettre de remédier de façon ordonnée aux déséquilibres intérieurs et extérieurs. Le ralentissement découle aussi en partie du resserrement progressif de la politique monétaire. L'effet de richesse, qui a soutenu la consommation privée ces dernières années, devrait également s'affaiblir en raison de la baisse des prix des actifs, ce qui s'accompagnera sans doute d'une augmentation du taux d'épargne des ménages.

Les perspectives à court terme pour les pays occidentaux à économie de marché et pour l'économie mondiale demeurent toutefois sujettes à d'importants risques de détérioration, qui n'ont pas diminué au cours des derniers mois. Ces risques tiennent en grande partie aux déséquilibres considérables de l'économie des États-Unis, qui se traduisent par un dollar fort. La possibilité d'un "atterrissage brutal" – avec une chute des valeurs boursières et du dollar - n'est donc pas à exclure. Pareille évolution aurait bien entendu des répercussions néfastes sur le reste de l'économie mondiale. La flambée inattendue des cours internationaux du pétrole a en outre aggravé l'incertitude quant à l'évolution de la situation économique internationale. On table sur une baisse de ces cours qui devraient retomber en 2001 dans la fourchette de 22 à 28 dollars le baril retenue comme objectif par l'OPEP. Mais s'ils restaient élevés, le ralentissement de la croissance économique serait plus important que prévu et les salariés pourraient réclamer des augmentations de salaire pour contrebalancer la diminution de leur revenu réel. Cela risquerait de déclencher un engrenage des salaires et des prix et de conduire les autorités à suivre une politique monétaire beaucoup plus restrictive, au détriment de l'activité économique. On ne discerne cependant pas encore d'effets secondaires de ce type sur le marché du travail.

"Si les prix du pétrole amorcent un repli à partir du printemps prochain et si l'euro s'apprécie par rapport au dollar, conformément à la quasi-totalité des prévisions actuelles, l'inflation dans la zone euro devrait s'atténuer en 2001 pour se rapprocher du taux plafond de 2 % fixé par la Banque centrale européenne", conclut Mme Hübner. "Il n'apparaît donc pas nécessaire, à ce stade, de durcir encore la politique monétaire, ce qui compromettrait inutilement la croissance économique. La hausse des prix du pétrole n'est pas inflationniste en soi; elle représente plutôt une augmentation ponctuelle du niveau des prix intérieurs, à laquelle la politique monétaire devrait permettre de faire face."

Pour des informations complémentaires, veuillez contacter :

Groupe de l’information
Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU)
Palais des Nations, bureau 356
CH - 1211 Genève 10, Suisse

Téléphone:  (+41 22) 917 44 44
Fax: (+41 22) 917 05 05
Mél: [email protected]
Site Web: http://www.unece.org

 

 

Pour des informations complémentaires, veuillez contacter le Groupe de l'information de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU), Palais des Nations, bureau 356, CH - 1211 Genève 10 (Suisse), Tél.: (+41 22) 917 44 44, Fax: (+41 22) 917 05 05, Mél: [email protected], Site Web: http://www.unece.org