UNUnited Nations Economic Commission for Europe

Communiqué de presse

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[Traduction non officielle]

DÉCLARATION POUR LE SOIXANTIÈME ANNIVERSAIRE
DE LA COMMISSION ÉCONOMIQUE DES NATIONS UNIES POUR L’EUROPE

adoptée le 26 avril 2007

Nous, États membres réunis à Genève du 25 au 27 avril 2007, à l’occasion du soixantième anniversaire de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies, déclarons que :

Depuis sa création, la Commission économique pour l’Europe s’est efforcée avec constance de remplir son mandat principal consistant à promouvoir la coopération paneuropéenne et transatlantique et à traiter de sujets de dimension mondiale au niveau régional, tout en ajustant régulièrement ses activités aux changements géopolitiques et économiques de la région ainsi qu’à l’évolution des besoins de ses États membres, contribuant par là-même à la stabilité générale de la région.

Les États membres prennent acte des résultats que la Commission économique pour l’Europe a obtenus au cours des 60 dernières années par son travail de promotion de la coopération et de l’intégration et ils renouvellent leur engagement de soutenir et renforcer la mise en oeuvre effective du mandat de l’organisation ainsi que d’assurer une pertinence constante de ses domaines d’activité, l’accroissement de sa visibilité et l’amélioration de sa transparence.

Reconnaissance de l’identité de la région de la CEE : ses succès et ses défis

Au cours des dernières décennies, sur la base de leur interdépendance mutuelle, de nombreux pays de la région de la Commission économique pour l’Europe ont fait des progrès considérables dans l’accroissement du niveau de vie de leur population et l’intégration de leur économie à l’échelle régionale et mondiale.

Des processus efficaces d’intégration régionale ont été approfondis avec succès, contribuant de manière significative à la paix et à la sécurité et agissant comme un moteur puissant pour adapter les économies de la région à un environnement exigeant et changeant.

L’acceptation croissante et la promotion des valeurs démocratiques, ainsi que le choix de l’économie de marché et la préoccupation pour les problèmes sociaux et environnementaux ont contribué de façon notable au progrès de la construction des institutions et de la paix au sein de la région. Cela a été également rendu possible de par la volonté des gouvernements, le travail des organisations internationales, la force du secteur privé et le dynamisme de la société civile.

Les États membres reconnaissent que la coopération et l’intégration économiques sont des éléments clef pour assurer la prospérité, le développement durable et la croissance économique dans la région. Ils reconnaissent en outre que la paix et la stabilité, le respect des droits de l’homme et la réalisation des objectifs de développement fixés à l’échelle internationale, y compris les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), sont appelés à renforcer la prospérité économique de la région.

Il importe de progresser encore tant dans le champ politique qu’économique pour réduire les disparités existantes entre les États membres en termes de développement économique et institutionnel, et de protection de l’environnement.

Mise en place des directions stratégiques pour le futur

Conformément à son mandat principal et à ses domaines d’activité, tels qu’ils ont été redéfinis et réajustés lors de sa réforme de 2005, la Commission Economique pour l’Europe peut contribuer de manière substantielle à faire face à ces défis en prenant les directives stratégiques suivantes :

Exercer plus encore son rôle de plate-forme multilatérale qui facilite une intégration et coopération accrues entre ses cinquante-six États membres et favorise le développement durable et la prospérité économique à travers le dialogue politique, la négociation d’instruments juridiques internationaux, l’élaboration de règles et normes, l’échange et la mise en oeuvre de pratiques optimales ainsi que l’expertise économique et technique et la coopération technique au bénéfice des pays à économie en transition.

En tant que partie intégrante des Nations Unies, continuer de situer dans un contexte régional les objectifs de développement et environnementaux adoptés par la communauté internationale, et appuyer leur mise en oeuvre avec la participation des acteurs concernés ; à cet égard, utiliser pleinement le rôle catalytique de la Commission économique pour l’Europe pour susciter l’action intergouvernementale et créer des partenariats entre ces acteurs, y compris les représentants de la société civile et du secteur privé.

Contribuer à renforcer la cohérence du travail de développement des Nations Unies au niveau régional, en collaboration étroite avec les autres entités de la famille des Nations Unies.

S’assurer que le travail de la Commission économique pour l’Europe est fondé sur ses comités sectoriels et leurs organes subsidiaires qui représentent l’atout principal de l’organisation et constituent la base de son travail intergouvernemental.

Continuer à offrir un forum pour un dialogue ouvert entre les États membres et les autres parties prenantes, portant sur ses domaines de compétence.

Aider les pays à mettre en œuvre les résultats intergouvernementaux par des activités sectorielles et de coopération technique, et servir par là-même de pont pour échanger des expériences et des pratiques optimales entre États membres et pour partager activement ce travail avec des pays ne faisant pas partie de la région de la Commission économique pour l’Europe.

Appuyer les efforts engagés par des processus d’intégration régionale et sous-régionale et dans ce contexte :

a) Inviter à un renforcement de la coopération avec l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans les secteurs économiques et environnementaux.

b) Contribuer par son expertise et ses réseaux aux différentes activités entreprises dans le cadre de la Communauté Economique Eurasiatique et la Politique européenne de voisinage.

c) Utiliser pleinement le Programme spécial des Nations Unies pour les économies d’Asie centrale pour améliorer et renforcer l’intégration et la coopération au sein de la sous-région et avec la région tout entière.

d) Inviter à une coopération accrue entre les divers processus d’intégration économique existant dans la région.

Remplir mieux encore le mandat global des Nations Unies pour l’égalité entre hommes et femmes au moyen de la promotion d’une approche économique de cette égalité comme facteur de croissance durable.

Evaluer la réforme de l’organisation en 2009 afin de promouvoir plus encore une gouvernance efficace, une gestion basée sur les résultats et un programme de travail répondant aux priorités et besoins des pays membres.

Ainsi, nous

réitérons que la coopération est essentielle pour parvenir à l’objectif de bien-être pour les générations présentes et futures et qu’elle est la pierre angulaire de la stabilité politique et de la paix durable dans toutes les parties de la région.

soulignons que la Commission économique pour l’Europe est bien placée dans l’architecture paneuropéenne et transatlantique pour continuer à traiter des questions transfrontières, promouvoir la prospérité et contribuer à la construction d’un espace économique régional commun.

exprimons notre soutien renouvelé à une organisation revitalisée qui représente un forum essentiel pour répondre efficacement aux besoins évolutifs de ses États membres. 

réaffirmons que, basé sur une solidarité accrue entre les États membres de la Commission économique pour l’Europe, le but ultime de cette coopération régionale est de construire une région durablement prospère et pacifique.

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Pour plus d’informations, veuillez contacter 

Service de l’information de la CEE-ONU
Palais des Nations
CH - 1211 Genève 10, Suisse

Téléphone : +41 (0)22 917 44 44
Fax: +41 (0)22 917 05 05
E-mail: [email protected]

Site Internet: http://www.unece.org/commission/2007/62nd_index.htm

 

Ref: ECE/GEN/07/P07