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Croissance économique modérée en Europe en 2017 et 2018 selon le rapport de l'ONU

La demande intérieure et le commerce intra-européen soutiendront l'activité économique dans un contexte international difficile


L'activité économique en Europe augmentera à un rythme soutenu en 2017 et 2018, alors même que l’économie mondiale n’est pas encore sortie de sa période de lente croissance, caractérisée par des investissements limités, un commerce en berne et une croissance atone de la productivité d’après le rapport des Nations Unies « Situation et perspectives de l’économie mondiale » pour l’année 2017.


Selon le rapport, l’économie mondiale a enregistré une croissance de 2,2 % seulement en 2016, soit le taux de croissance le plus bas depuis la Grande récession de 2009. Le produit mondial brut devrait augmenter de 2,7 % en 2017 et de 2,9 % en 2018, ce qui représente une légère baisse par rapport aux prévisions du mois de mai dernier.


Dans ce contexte, la croissance économique de l'Union européenne devrait fluctuer autour de 1,8 % entre 2016 et 2018. Cela implique une révision à la baisse par rapport aux prévisions précédentes, principalement en raison de l'impact négatif du « Brexit ».


Les moteurs de la croissance économique


Le rapport de l’ONU note que la demande intérieure continuera de soutenir la croissance en Europe. Le faible taux d'inflation et l'amélioration des conditions du marché du travail dans plusieurs des plus grandes économies européennes soutiendront la consommation privée. La politique monétaire très accommodante est également favorable aux investissements des entreprises.


Jusqu'à présent, le secteur extérieur a résisté à un environnement mondial défavorable, en grande partie grâce à un commerce intra-européen plus solide. Le « Brexit » et l'instabilité politique en Turquie n'ont jusqu'à présent eu qu'un impact négatif limité sur la demande externe. Au cours de la période sous revue, la demande externe devrait rester résiliente, soutenue par une consommation privée solide qui favorise le commerce intra-européen et par des taux de change compétitifs. Cependant, une forte performance du secteur externe semble peu probable, compte tenu de la faiblesse économique persistante du Brésil et de la Fédération de Russie, ainsi que du ralentissement de la croissance en Chine.


Certains facteurs continueront d'empêcher une relance économique plus dynamique dans toute la région. Il s'agit notamment des incertitudes découlant du « Brexit ». Ce dernier a déjà eu des répercussions négatives sur les investissements privés dans certains secteurs clés au Royaume-Uni et sur ses principaux partenaires commerciaux européens. Les niveaux faibles d'investissement dans les secteurs des matières premières, notamment le pétrole, continuent de poser problème aux exportateurs de biens d'investissement, tels que l’équipement industriel et machinerie.


Les niveaux élevés d'endettement public et privé continuent de limiter les investissements dans plusieurs pays, tandis que les problèmes persistants de bilan du secteur bancaire empêchent une intermédiation financière efficace. Dans les pays les plus touchés par la crise, le chômage reste élevé, avec des effets négatifs sur la croissance économique.


Les perspectives économiques plus incertaines avec le « Brexit »


Le rapport avertit que les perspectives mondiales laissent entrevoir des incertitudes et des risques. En effet, dans l’environnement politique international, un haut niveau d’incertitude et des niveaux d’endettement élevés libellés en devises sont reconnus comme des risques majeurs de détérioration susceptibles d’assombrir des perspectives déjà modestes de croissance économique mondiale.


En Europe, les répercussions potentielles associées au « Brexit » constituent un risque important pour la croissance économique. La livre sterling s'est déjà considérablement dépréciée, favorisant en partie les exportations, mais signalant également une perception de risque élevé. De nombreuses entreprises qui ont investi au Royaume-Uni, ont eu un avantage commercial important avec l'accès au marché unique européen, mais avec le « Brexit » ce cadre institutionnel pour les décisions commerciales s’est renversé. Des risques supplémentaires pour la région sont identifiés par le rapport de l’ONU, telles que l’aggravation des fragilités du secteur bancaire, la récurrence de la crise de la dette en Grèce et l'incertitude des politiques liées aux prochaines élections dans certains pays.


A propos du rapport : Le rapport sur la Situation et perspectives de l’économie mondiale est la publication phare de l'ONU sur les tendances prévues de l'économie mondiale. Le rapport est publié annuellement par le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (ONU/DAES), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les cinq Commissions régionales des Nations Unies et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Le rapport est disponible à l’adresse suivante : http://bit.ly/WESP (en).

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United Nations Economic Commission for Europe

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