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Le Tchad devient le premier État africain à adhérer à la Convention sur l'eau

Le Tchad est devenu le premier pays hors de la région paneuropéenne à adhérer à la Convention sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux (Convention sur l'eau) dont le Secrétariat est assuré par la Commission Économique des Nations Unies pour l'Europe (UNECE).


Pays enclavé d'Afrique centrale, le Tchad est confronté à d'importants problèmes de gestion de l'eau et dépend dans une large mesure des ressources en eau qu'il partage avec ses voisins — le Cameroun, la République centrafricaine, la Libye, le Niger, le Nigeria et le Soudan. Dans un contexte où la pénurie d'eau est croissante, assurer une coopération efficace entre les pays en matière de gestion des ressources en eau se révèle être un fondement de plus en plus important pour le développement durable, la paix et la stabilité dans la région.


En adhérant à la Convention sur l'eau, le Tchad confirme son ferme engagement en faveur de la gestion durable des eaux transfrontières par le biais des principes et règles du droit international. Ce faisant, le pays a également démontré son soutien au processus d'universalisation de l'approche de coopération adoptée par la Convention, qui suscite un intérêt croissant à travers le monde et particulièrement en Afrique.


L'adhésion du Tchad à la Convention sur l'eau s'inscrit dans le prolongement de décennies de coopération avec les pays voisins. Par leur adhésion, les autorités tchadiennes se sont en outre engagées à promouvoir la Convention auprès des pays membres des bassins auxquels le Tchad appartient, notamment dans le cadre de la Commission du Bassin du Lac Tchad et de l'Autorité du Bassin du Niger.


Son Excellence M. Sidick Abdelkerim Haggar, Ministre tchadien de l'environnement, de l'eau et de la pêche, a expliqué en quoi la situation du Tchad a motivé l'adhésion à la Convention : « Le lac Tchad est le quatrième plus grand lac d'Afrique. Le bassin du lac Tchad est drainé par deux grands fleuves : le Chari et le Logone, qui sont alimentés en grande partie par des affluents à l'extérieur du Tchad. Outre ces eaux de surface, le système aquifère de grès nubien est partagé entre le Tchad la Libye, le Soudan et l'Égypte. Toutes ces raisons expliquent la nécessité pour notre pays d'adhérer à la Convention sur l'eau, qui fournit un cadre de coopération et d'échange aux niveaux régional et international ».


La Secrétaire exécutive de la UNECE, Mme Olga Algayerova, a déclaré : « La gestion durable de l'eau est d'une importance transversale pour la réalisation des ambitieux Objectifs de Développement Durable. L'adhésion du Tchad, la première hors de la région paneuropéenne, constitue un symbole puissant de la reconnaissance croissante des avantages tangibles que les cadres de coopération, tels que la Convention sur l'eau, peuvent apporter. La UNECE est prête à partager avec le Tchad et d'autres pays, l'expérience qu'elle a acquise depuis plus de 20 ans au service de la Convention sur l'eau, en rassemblant les pays afin de trouver des solutions durables en réponse aux défis – et au potentiel - que présente la gestion partagée des ressources en eau ».


M. Peter Kovacs, Président de la Réunion des Parties à la Convention, a félicité le Tchad pour son adhésion et a souhaité la bienvenue au pays au sein de la communauté des Parties. « L'adhésion du Tchad est une étape décisive pour la Convention et j'espère que cette adhésion motivera d'autres pays à y adhérer », a déclaré M. Kovacs avant de rappeler que le Tchad a déjà joué un tel rôle auprès d'autres pays africains, dans le cadre de la Commission de Bassin du lac Tchad et de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC).


Le processus d'adhésion à la Convention sur l'eau a déjà contribué à réunir des intervenants clés au Tchad afin de répondre aux préoccupations et priorités du pays en matière de gestion de l'eau. Cela concerne le gouvernement, notamment le Ministère de l'environnement, de l'eau et de la pêche, le Ministère de la production, de l'irrigation et de l'équipement agricole et le Secrétaire général adjoint du Gouvernement, au même titre que le parlement et la société civile.


L'adhésion du Tchad soutiendra une gestion de l'eau améliorée au niveau national et fournira un cadre solide pour renforcer et faire progresser la coopération transfrontière.


Note aux rédactions :


Au sujet de la Convention sur l'eau


La Convention sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux, dont le secrétariat est assuré par la UNECE a, depuis son entrée en vigueur en 1996, fourni un cadre important pour l'amélioration de la gestion des eaux de surface et des ressources souterraines transfrontières dans la région paneuropéenne. En mars 2016, la Convention sur l'eau est devenue un cadre juridique mondial multilatéral et intergouvernemental pour la coopération transfrontière dans le domaine de l'eau, ouvert à l'adhésion de tous les États membres des Nations Unies.


La Convention vise à protéger et assurer la gestion qualitative, quantitative et durable des ressources en eau transfrontières en facilitant et en promouvant la coopération. Un atout important de la Convention réside dans son cadre institutionnel, qui repose sur la Réunion des Parties, ses organes subsidiaires, tels que les groupes de travail et les équipes spéciales, et un secrétariat permanent. Ce cadre assiste les Parties dans la mise en œuvre et le développement progressif de la Convention, notamment à travers l'échange d'expérience et de bonnes pratiques, l'élaboration de directives et de recommandations, des projets sur le terrain et le renforcement des capacités. La Convention travaille dans des domaines variés, tels que l'adaptation au changement climatique et les interactions entre l’eau, l’alimentation, l’énergie et les écosystèmes au sein des bassins transfrontières.


La coopération transfrontalière dans la cadre de la Convention sur l'eau peut accélérer les progrès vers les objectifs de développement durable (ODD), notamment la cible 6.5 qui vise à « mettre en œuvre la gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris par la coopération transfrontalière ». La UNECE est, avec l'UNESCO, l’agence dépositaire de l'indicateur ODD 6.5.2, qui mesure la coopération dans le domaine des eaux transfrontières.


Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site : www.unece.org/env/water


Au sujet de l'adhésion du Tchad


Le 22 février, le Tchad a présenté ses instruments d'adhésion à la Convention sur l’eau auprès des Nations Unies à New York.


Le Tchad a entamé le processus d'adhésion à la Convention au début de l'année 2017 avec l'organisation d'un atelier national en mars, précédé d'une grande réunion préparatoire en février 2017, organisée avec le soutien de la France et de la Suisse.


L'adhésion du Tchad à la Convention sur l'eau entrera en vigueur dans un délai de 90 jours. En tant que Partie à la Convention, le Tchad participera à la huitième Réunion des Parties à la Convention sur l'eau, qui se tiendra à Astana, au Kazakhstan, du 10 au 12 octobre 2018.


Le Tchad est Partie à la Convention de New York sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation depuis 2012.


Ce communiqué de presse a été traduit en arabe.

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