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L’examen des performances environnementales de la Roumanie montre que la gestion des déchets et le traitement des eaux usées demeurent des priorités

L'accès à l'eau potable et à un assainissement amélioré ainsi que la gestion des déchets demeurent parmi les problèmes environnementaux les plus pressants de la Roumanie selon le deuxième Examen des performances environnementales de la Roumanie publié aujourd'hui. L'examen, effectué par la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU), dresse le bilan des progrès accomplis par le pays dans la gestion de son environnement depuis son premier examen en 2001.

La gestion de l'eau est l'un des principaux enjeux pour la Roumanie. L’examen note une tendance positive dans la diminution spectaculaire de la demande en eau, passée de 20 milliards mètres cubes (m3) en 1990 à 7.7 milliards m3 en 2011. Ce résultat a été atteint 
grâce, entre autres, à l'installation de compteurs d'eau, à l'augmentation du prix de l'eau et à l'utilisation de technologies modernes dans l'industrie, mais aussi en raison de la baisse des besoins en eau pour l'agriculture. Néanmoins,  la demande devrait doubler d'ici 2020 pour atteindre 15 milliards  m3, selon un sondage réalisé par l'Institut National d'Hydrologie et de Gestion de l'Eau qui note une demande croissante dans le secteur industriel, pour le bétail, ainsi que pour l'irrigation.


L'accès à la collecte des eaux usées est toujours une priorité, avec seulement quelque 57 pour cent de la population raccordée à des systèmes de collecte. Dans les zones rurales, où habite environ 45 pour cent de la population, cette proportion chute à seulement 4 pour cent, signifiant que la gestion des eaux usées en milieu rural demeure le défi principal pour les années à venir.


Un facteur important dans le faible taux de raccordement aux réseaux d'assainissement dans les zones rurales est l'absence d'une approche coordonnée. Les réseaux d'approvisionnement en eau et d’assainissement ne sont souvent  pas introduits simultanément dans les zones rurales en raison de plans de financement et de priorités divergents.


L'approvisionnement en eau est souvent une priorité plus élevée que l'assainissement. Cependant, les ménages ne peuvent être raccordés au réseau d'alimentation en eau  que s’ils sont déjà raccordés à un système d'évacuation des eaux usées. Ces divergences conduisent souvent à des raccordements domestiques illégaux, ce qui, combiné au manque de traitement des eaux usées, exerce une pression intense sur les eaux souterraines et de surface.


En tant que pays riverain du Danube, de son delta et de la mer Noire, la qualité de ses abondantes ressources en eau est un sujet de  préoccupation pour l’avenir de la Roumanie. Actuellement, ces eaux reçoivent des polluants de sources agricoles diffuses, notamment provenant de l'utilisation d'engrais chimiques, ce qui s’ajoute au fonctionnement insuffisant des stations d'épuration des eaux usées. Le développement économique de la région du bassin du Danube ne fera qu'augmenter la pollution provenant de l'agriculture, de l'industrie et des usages domestiques. A moins que des mesures efficaces ne soient misent en place, le risque est grand que les  objectifs environnementaux du pays ne puissent être atteints.


En particulier, les pressions liées exercées sur les habitats naturels par l'utilisation des sols ont atteint des niveaux sans précédent dans certains secteurs de la zone côtière roumaine de la mer Noire. L’érosion côtière, principalement due à la réduction de la quantité de limon transporté par le Danube en raison de la construction d’ouvrages hydrauliques sur l'ensemble du bassin, est un problème central qui affecte déjà environ 57 pour cent de cette côte.


En ce qui concerne les déchets industriels, des tendances positives ont été constatées. La fermeture de mines et la modernisation de celles  qui sont demeurées en activité a conduit à une diminution drastique des déchets provenant de l'exploitation minière : la production de  déchets non dangereux a diminué de moitié et celle de déchets dangereux de 95 pour cent.


Parmi les autres tendances positives, on peut noter  que le volume de matières premières secondaires recyclées, qui augmente rapidement, reflète d'importants investissements dans les infrastructures de recyclage des déchets. En outre, la couverture des zones rurales par les systèmes de collecte des déchets a considérablement augmenté, passant de moins de 10 pour cent en 2004 à 38 pour cent en 2009. Cependant, il est nécessaire de poursuivre les améliorations dans ce domaine. Le tri des déchets et l'infrastructure de recyclage ne sont pas encore suffisamment développés : moins de 3 pour cent des déchets solides municipaux amassés à travers le pays sont recyclé.


L’examen conclut avec une série de 39 recommandations au visant à améliorer la gestion de l’environnement, à mieux intégrer les objectifs du développement durable dans les politiques sectorielles, à promouvoir une plus grande responsabilité envers le public et à renforcer la coopération avec la communauté internationale. Ces recommandations ont été approuvées par le Comité des politiques de l'environnement de la CEE-ONU.


L'examen et les faits saillants sont disponibles en ligne à l’adresse suivante : http://www.unece.org/index.php?id=32615

Pour plus d'informations sur le programme d'examen, vous pouvez consulter le lien suivant : http://www.unece.org/env/epr ou nous contacter à : [email protected]


 
Note aux rédactions

En 1993, lors de la deuxième Conférence ministérielle «Environnement pour l'Europe», les ministres ont invité la CEE-ONU à entreprendre des Examens de performances environnementales dans les pays qui ne sont pas membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques. En 2004, le premier cycle d'examens a été achevé. La deuxième série d'examens est en train d’être finalisée. Elle  dresse le bilan des progrès accomplis depuis le premier examen, en mettant un accent particulier sur la mise en œuvre, l’intégration et le financement des politiques, ainsi que sur l'interface avec l'environnement socio-économique.


Lors de la septième Conférence ministérielle d'Astana «Environnement pour l'Europe» en 2011, les ministres ont invité la CEE-ONU à mener le troisième cycle d'examens, avec un accent, entre autres, sur la gouvernance environnementale et le financement dans le contexte d’une économie verte, ainsi que sur l'intégration de l’environnement dans les secteurs prioritaires.


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