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La deuxième évaluation des performances environnementales de l'Albanie montre que la pollution de l'air, la gestion des déchets et l'accès à l'eau potable et à l’assainissement demeurent des priorités

La pollution de l'air, la gestion des déchets solides et l'accès à l'eau potable et à l’assainissement demeurent les défis les plus urgents pour l'Albanie selon la deuxième évaluation des performances environnementales, publiée aujourd'hui. L'évaluation, effectuée par la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU), fait le point sur les progrès accomplis par le pays dans la gestion de son environnement depuis la première évaluation du pays réalisée en 2002.


L'évaluation porte sur 10 questions importantes pour le pays liées à l'élaboration des politiques environnementales, la planification environnementale et sa mise en œuvre, le financement des politiques de l'environnement, la gestion des déchets et de l'eau, la conservation de la biodiversité et l'intégration des préoccupations environnementales dans les politiques énergétiques et de santé.


L'évaluation note que pendant la période d’évaluation l’économie albanaise a obtenu de bons résultats. Les réformes des infrastructures, du recouvrement de l’impôt, du droit de la propriété et des affaires lancées depuis 2003 ont porté leurs fruits. Le pays a connu une croissance économique soutenue depuis 2000 et le taux de croissance moyen annuel du produit intérieur brut (PIB) de 2003 à 2010 était de 4,8%.


L'augmentation du PIB de 44% de 2003 à 2010 a nettement amélioré les conditions de vie des Albanais, ce qui a réduit la part de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté de 25,4% en 2002 à 12,4% en 2008.


En dépit de ces réalisations et des progrès accomplis dans la gestion de l'environnement dans plusieurs domaines, le pays est toujours confronté à de sérieux défis liés à la pollution et à la faiblesse des infrastructures environnementales.


La pollution atmosphérique pose des risques sérieux pour la santé des citadins. Le niveau de la pollution de l’air à Tirana est plus de deux fois supérieur au plafond recommandé par l’OMS. On estime que chaque année environ 500 décès peuvent être attribués à la pollution atmosphérique dans la capitale. En raison de l'augmentation spectaculaire du nombre de voitures et du nombre de vieux véhicules, la circulation dans les zones urbaines est désormais une cause majeure de pollution atmosphérique.


La gestion des déchets est insuffisante. La collecte des déchets solides est assurée dans la plupart des villes, mais pas dans les zones rurales. On estime que 65 grandes décharges sauvages et de nombreuses petites sont fonctionnent en Albanie.


Malgré sa richesse naturelle en eau, l'Albanie souffre d'un manque d'eau douce en quantité et en qualité suffisantes. Environ 60% de la population ont accès à un système centralisé d'approvisionnement en eau potable. La plupart des services d'eau existants ne sont pas en mesure de couvrir les coûts d'exploitation. Les infrastructures d'alimentation en eau sont insuffisantes et mal entretenues. En raison du manque de contrôle opérationnel et de mesure des consommations, les pertes d'eau sont estimées à plus de 60% dans toutes les villes du pays.


Seule 40% de la population urbaine est raccordée aux égouts, et seule une faible proportion des zones rurales ayant l'eau courante est connectée aux réseaux d'égouts. Il n'y a qu'une usine de traitement des eaux usées dans le pays, d’une capacité de traitement correspondant à 25.000 habitants.


L'évaluation de la CEE-ONU se termine par une série de 47 recommandations aux autorités albanaises visant à améliorer la gestion de l’environnement, à mieux intégrer les objectifs du développement durable dans les politiques sectorielles, à promouvoir une plus grande responsabilité envers les citoyens et à renforcer la coopération avec la communauté internationale. Les recommandations ont été approuvées par le Comité des politiques de l'environnement de la CEE-ONU.


L'évaluation est disponible en ligne à http://www.unece.org/index.php?id=31558


Pour plus d'informations sur le programme EPE, visitez: http://www.unece.org/env/epr ou contactez [email protected]


 


Note aux rédactions


En 1993, lors de la deuxième Conférence ministérielle un Environnement pour l’Europe, les ministres ont invité la CEE-ONU à entreprendre des évaluations des performances environnementales dans les pays qui ne faisaient pas partie de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). En 2004, le premier cycle d'évaluations a été achevé (à l'exception du Turkménistan). La CEE-ONU est en train de finaliser la deuxième série d'évaluations, et de faire le bilan des progrès accomplis depuis la première série en mettant l’accent sur la mise en œuvre, l'intégration, le financement et l'engagement socio-économique avec l'environnement.


À la septième Conférence ministérielle d'Astana en Septembre 2011, les ministres ont invité la Commission à mener le troisième cycle d’évaluations, qui peut en outre examiner la gouvernance environnementale et le financement dans un contexte d'économie verte, la coopération des pays avec la communauté internationale et l’intégration de l'environnement dans les secteurs prioritaires.

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