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Le Sénégal confirme son intention d’adhérer à la Convention sur l’eau

Le Sénégal partage la plupart de ses ressources en eau avec d’autres Etats. L’essentiel de ces réserves en eau de surface est localisé dans les bassins des fleuves Sénégal et Gambie dont les eaux proviennent du massif du Fouta Djallon, en République de Guinée. La coopération sur ces eaux partagées est donc indispensable pour assurer le développement économique et préserver la stabilité régionale.


Dans ce contexte, le Sénégal a confirmé son intention d’accélérer son processus d’adhésion  à la Convention sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux (Convention sur l'eau) dont le secrétariat est assuré par la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE). Ceci représente le principal résultat de l'atelier national sur la Convention qui s’est tenu à Dakar le 15 février 2018.


La Convention sur l’eau constitue un cadre juridique et institutionnel mondial pour une gestion durable des ressources en eaux transfrontières et pour la promotion de la coopération.


L'atelier national, co-organisé par le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement et la UNECE, avait pour but de détailler les obligations au titre de la Convention, les avantages que le Sénégal peut tirer de son adhésion, la mise en œuvre et les éventuels défis, ainsi que les prochaines étapes dans le processus. L’atelier a rassemblé une quarantaine de participants de différents ministères, des organismes de bassin et de la société civile.


Conscient de l’impact de la question de l’eau sur les différents secteurs de développement du pays, le Sénégal a inscrit très tôt la coopération sur les ressources en eau transfrontières parmi ses préoccupations majeures. Déjà dans les années 1970, le Sénégal a joué un rôle pionnier dans la création d’organismes de bassin sur ses deux principaux bassins transfrontaliers, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) (1972), et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) (1978). Créée suite à la sécheresse des années 1970, l’OMVS est considéré aujourd’hui comme un succès de coopération transfrontière pour le rôle qu’elle joue en matière d’intégration entre ses pays riverains ainsi que pour la préservation de la stabilité et la paix régionale.


La Convention sur l’eau peut jouer un rôle important pour assurer une gestion durable et pacifique des ressources en eaux partagées. L’adhésion à la Convention est donc aussi cohérente avec les efforts menés par le Sénégal pour attirer l’attention de la communauté internationale sur le nexus eau et paix, par exemple en portant ce thème au Conseil de Sécurité des Nations unies en novembre 2016.


A cet égard, le Secrétaire Général du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement rappelait le rôle majeur que le pays est en train de mener à travers plusieurs initiatives comme sa participation au Groupe de Haut Niveau sur l’Eau et le Panel de Haut niveau sur l’Eau et la Paix, ainsi que l’organisation du forum mondial de l’eau à Dakar en 2021. « Au regard de ces avancées dans le domaine de la coopération internationale sur l’eau, il devient opportun d’examiner, d’échanger et de progresser vers une adhésion à la Convention sur l’eau de 1992 ».


Francesca Bernardini, secrétaire de la Convention, a affirmé que « Le Sénégal a beaucoup de bénéfices à tirer de l’adhésion à la Convention sur l’eau mais aussi beaucoup à contribuer.  Nous espérons que l’adhésion du Sénégal attira d’autres pays à adhérer, notamment les pays membres de l’OMVS et OMVG. »


La Convention sur l’eau

La Convention sur l’eau a fourni, depuis son entrée en vigueur en 1996, un cadre important pour améliorer la gestion des eaux transfrontières tant de surface que souterraines. Elle offre, sous l’égide des Nations Unies, un cadre juridique international solide et une plate-forme institutionnelle élaborée permettant aux Parties de discuter de la coopération en matière d’eaux transfrontières et de partager les connaissances et les expériences dans de nombreux domaines liés à la gestion et la protection de l’eau. La Convention sur l’eau s’est transformée en un cadre juridique multilatéral universellement ouvert pour la coopération transfrontière en matière d’eau, ouvert à l’adhésion de tous les États membres des Nations Unies depuis le 1er mars 2016.

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