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Des transports sains et durables peuvent contribuer à stimuler l’économie

Genéve, 22 janvier 2009 --

La crise financière mondiale pose des problèmes particuliers aux gouvernements résolus à mettre en œuvre les accords internationaux qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Lors de la Réunion de haut niveau sur les transports, la santé et l’environnement qui a lieu à Amsterdam (Pays-Bas), des responsables politiques de ministères des Transports, de la Santé et de l’Environnement de l’Europe tout entière examinent la façon dont des politiques de transports novatrices peuvent créer des emplois et stimuler l’économie pour une société en meilleure santé. Accueillie par le gouvernement néerlandais, cette réunion de haut niveau a lieu les 22 et 23 janvier 2009 et a été organisée par le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe et la Commission économique pour l’Europe (CEE) de l’ONU.

Les transports représentent jusqu’à 10 % du produit intérieur brut (PIB) et fournissent des emplois et un accès à des activités de loisirs. Ils ont cependant des effets négatifs : pollution, embouteillages, dégradation des paysages et contribution aux changements climatiques, à la morbidité et à la mortalité ; les coûts de ces effets, estimés à environ 8 % du PIB, menacent d’annuler les incidences positives. Les maladies cardiovasculaires et l’obésité dues au manque d’activité physique, les maladies respiratoires dues à la pollution de l’air, et les décès prématurés et les incapacités permanentes résultant des accidents de la circulation représentent la plus grande partie des coûts externes des transports.

« Les pouvoirs publics doivent investir prioritairement dans des espaces sûrs pour la marche à pied et le cyclisme et d’autres types de transports sains », déclare le docteur Nata Menabde, directeur adjoint du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe. « De tels investissements non seulement créent des emplois, mais améliorent en outre la santé grâce à une augmentation de l’activité physique et à une amélioration de la qualité de l’air. L’OMS demande aux participants à la réunion de construire et de mettre en place des systèmes de transports plus efficients, qui favorisent une meilleure santé, réduisent les émissions, ont un bon rendement énergétique et offrent le niveau le plus élevé de sécurité. »

 

Délibérations des participants à la Réunion de haut niveau
Des politiques de transport novatrices reposant sur une démarche coordonnée peuvent en fait tirer parti de la crise financière. Les participants à la Réunion de haut niveau examinent des solutions concrètes. Ils devraient adopter, à l’intention des responsables politiques, des recommandations d’actions qui contribuent à faire face aux principaux problèmes qui se posent dans les domaines de l’économie, de la santé et de l’environnement. Ils examinent le Programme paneuropéen pour les transports, la santé et l’environnement (PPE TSE), qui permet de présenter des propositions :

  • pour préconiser et stimuler l’investissement dans des véhicules et des technologies à haut rendement énergétique et à faibles émissions, et des modes et infrastructures de transport respectueux de l’environnement, en particulier dans les villes ;
  • pour que des considérations sanitaires et environnementales soient mieux prises en compte lors de la prise de décisions relatives aux transports.

« De nombreux pays n’ont pas encore apporté le soutien politique nécessaire pour une coopération entre ces trois secteurs », déclare M. Paolo Garonna, secrétaire exécutif adjoint de la CEE. « En outre, de nombreux pays n’ont pas encore adopté des dispositions institutionnelles en vue de l’élaboration de politiques et la prise de décisions coordonnées visant à mettre en place des transports viables. Le PPE TSE peut constituer le cadre d’une politique coordonnée, dans la mesure où il rassemble les trois secteurs, ainsi que l’industrie et la société civile, et préconise de bonnes pratiques dans tous les pays d’Europe occidentale, orientale et du Sud-Est, d’Asie centrale et du Caucase. »

Les participants examinent les expériences des pays qui montrent que des transports viables peuvent améliorer la santé, l’environnement et l’économie. Des études montrent que des investissements dans des transports sains et respectueux de l’environnement – y compris des systèmes de transports en commun et des infrastructures de transports propres et efficients – peuvent réduire les embouteillages, le nombre d’accidents de la circulation et la pollution, et contribuer ainsi à des sociétés plus saines, à une mobilité viable, à la richesse et à la lutte contre les changements climatiques.

Lors de l’ouverture de la réunion par M. Camiel Eurlings, ministre néerlandais des Transports, des Travaux publics et de la Gestion de l’eau, celui-ci a déclaré : « Il est nécessaire d’instaurer une coopération internationale pour le développement du secteur des transports ; cependant, si nous devons favoriser une telle évolution, nous ne devons jamais perdre de vue les effets des transports sur notre santé et notre environnement. »

Les participants devraient proposer des mesures concrètes en vue d’incorporer des considérations liées à l’environnement et à la santé dans les politiques de transports, en particulier pour soutenir la réalisation de quatre buts prioritaires :

  • contribuer au développement économique et à la création d’emplois en investissant dans une mobilité saine et respectueuse de l’environnement ;
  • favoriser des systèmes de transports plus efficients ;
  • réduire les émissions de gaz à effet de serre et de polluants de l’atmosphère, et le bruit qui résultent des transports ;
  • stimuler des politiques et des mesures favorables à des transports sains et sûrs.

Enfin, la réunion sera l’occasion de présenter des outils novateurs pour les planificateurs des transports et les urbanistes :

  • la boite à outils du PPE TSE pour de bonnes pratiques en matière de transports urbains viables ;
  • l’outil d’évaluation économique de la santé pour les déplacements à vélo ;
  • des recommandations sur la façon de quantifier les effets sanitaires du cyclisme et de la marche à pied.

Ces outils aideront les planificateurs à tenir compte des effets sanitaires lors des estimations des coûts, et à intégrer des considérations relatives aux transports, à l’environnement et à la santé dans l’élaboration des politiques.

Des informations complémentaires sont disponibles sur les sites Web du PPE TSE (http://www.thepep.org/en/welcome.htm), du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe (http://www.euro.who.int/transport) et de la CEE (http://www.unece.org/trans/welcome.html).

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :

INFORMATIONS TECHNIQUES :

Mme Francesca Racioppi
Scientifique, Service accidents, transport et santé
(bureau de Rome)
Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
Via Francesco Crispi 10, I-00187 Rome, Italie
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Fax : +39 06 4877599
Courriel : [email protected]

Mme Brinda Wachs
Administrateur pour les questions de l’environnement
Division environnement, logement
et aménagement du territoire
Commission économique pour l’Europe de l’ONU
Palais des Nations, CH-1211 Genève 10, Suisse
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Courriel : [email protected]

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Ref: ECE/ENV/09/P01