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Les Ministres des Transports des pays alpins soutiennent les recommandations de la CEE-ONU sur la sécurité dans les tunnels

Genève, le 4 décembre 2001

Dans une Déclaration commune relative à l’amélioration de la sécurité routière notamment dans les tunnels en zone alpine, publiée à la fin de leur réunion à Zurich le 30 novembre 2001, les Ministres des Transports de l’Allemagne, l’Autriche, la France, l’Italie et la Suisse se sont engagés à examiner avec la plus grande diligence la mise en application des Recommandations de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU) sur la sécurité dans les tunnels dès leur approbation par son Comité des transports intérieurs en février prochain. Le Projet de rapport contenant ces Recommandations était annexé à la Déclaration commune.

« Cette décision des Ministres est un soutien important à nos travaux et une preuve de notre capacité à répondre aux défis nouveaux auxquels sont confrontés nos pays membres » dit M. José Capel Ferrer, Directeur de la Division des transports de la CEE-ONU.

« En effet, les trois accidents majeurs survenus dans les tunnels alpins du Mont-Blanc, du Tauern et du Gothard ont mis en lumière les conséquences gravissimes que peuvent avoir les accidents dans les tunnels en termes humains et économiques: des dizaines de morts et des blessés et des axes européens majeurs coupés pendant des mois, voire des années. Compte tenu du nombre forcément limité des traversées alpines, la fermeture de l’une d’elles – et il y en a deux aujourd’hui qui sont fermées – se traduit nécessairement, non seulement par des coûts plus élevés des transports dus aux détournements, ce qui pénalise l’ensemble de l’économie européenne, mais aussi par des encombrements plus importants des autres traversées alpines. Il est, donc, stratégiquement important pour les pays alpins, mais aussi pour l’Europe tout entière, d’assurer le plus haut niveau de sécurité dans les tunnels. Ayant pour objectif, d’une part, de minimiser les risques d’accident dans les tunnels et leurs effets lorsqu’ils ont lieu et, d’autre part, de rechercher la plus grande harmonisation possible en la matière au niveau international, les Recommandations de la CEE-ONU sur la sécurité dans les tunnels revêtent aujourd’hui une importance stratégique, non seulement pour les pays alpins, mais aussi pour l’ensemble de l’Europe. »

« Pour avoir une idée plus précise de l’importance de ces Recommandations, il est utile de savoir que, d’après l’enquête que nous avons effectuée auprès de tous les États européens membres de la CEE-ONU, il y a aujourd’hui en Europe environ 700 tunnels routiers de plus de 1 000 m de longueur et, parmi eux, 8 tunnels ont plus de 10 km », ajoute encore M. Capel Ferrer.

Les accidents de 1999 dans les tunnels du Mont-Blanc et du Tauern avaient permis de constater une certaine insuffisance dans la réglementation sur la sécurité dans les tunnels, aussi bien sur le plan national qu’international. Cette constatation avait amené le Comité des transports intérieurs de la CEE-ONU en février 2000 à créer un Groupe d’experts multidisciplinaire afin d’élaborer, sur la base des meilleures pratiques nationales, des recommandations visant à améliorer la sécurité dans les tunnels, en commençant d’abord par les tunnels routiers.

Le Projet de rapport annexé à la Déclaration commune des Ministres est le fruit du travail de ce groupe, auquel ont participé activement des experts d’une quinzaine de pays. Le rapport formule en tout 43 recommandations réparties en 4 groupes représentant les différents facteurs influençant la sécurité dans les tunnels :

En premier lieu, les usagers de la route, car il est estimé qu’un comportement incorrect des usagers est la cause principale de 95 % de tous les accidents de la route. Les mesures proposées à ce titre concernent l’information, l’éducation et la formation des conducteurs, des contrôles périodiques pour les conducteurs des poids lourds et des cars, et la rationalisation de la réglementation des matières dangereuses.

Le deuxième groupe de mesures concerne le fonctionnement et la gestion des tunnels et les mesures d’urgence en cas d’accidents et d’incidents. Parmi les mesures préconisées, figurent, entre autres, la création d’un organe de coordination de la sécurité dans les tunnels au niveau national, la nomination d’un agent de sécurité pour les tunnels de plus de 1 000 m, le contrôle du respect des réglementations de circulation et les exercices et essais pratiques par les services d’urgence.

Le troisième groupe de mesures aborde les différents aspects de l’infrastructure, c’est-à-dire les critères relatifs à la construction des tunnels proprement dite (notamment le nombre de tubes, les sorties d’urgence, les voies d’accès, la ventilation, etc.), ainsi que ceux relatifs aux systèmes de signalisation et aux équipements qui devraient être présents dans les tunnels.

Enfin, le quatrième groupe de mesures concerne les véhicules et plus particulièrement les véhicules lourds. Sous ce thème sont abordés, entre autres, la limitation de la quantité de gas-oil transporté dans les réservoirs et les visites techniques périodiques.

Le texte du rapport doit encore subir quelques légères améliorations formelles avant sa diffusion prévue mi-décembre. S’agissant des suites qui seront données au rapport, il est prévu d’officialiser les recommandations dans une Résolution qui sera soumise à l’adoption du prochain Comité des transports intérieurs, lors de sa réunion de février 2002, ceci afin d’être utilisée comme base de référence aux États membres de la CEE-ONU.

Il est également prévu que les différents Groupes de travail spécialisés du Comité des transports intérieurs de la CEE-ONU (Véhicules, Transport routier, Sécurité routière, Transport de marchandises dangereuses) examinent le plus rapidement possible ces recommandations afin d’identifier celles qui pourraient être introduites avec caractère contraignant dans les instruments juridiques appropriés.

Il a été décidé de réunir à nouveau le Groupe d’experts mi-janvier 2002 afin d’examiner les éventuelles retombées de l’enquête sur l’accident du Saint-Gothard sur les mesures préconisées dans le rapport.

En parallèle, le Groupe d’experts va entreprendre dès 2002 un travail similaire sur les tunnels ferroviaires afin d’établir également dans ce secteur des recommandations visant là aussi à améliorer la sécurité et harmoniser les pratiques.

Des informations additionnelles sur le Groupe d’experts peuvent être obtenues en visitant le site Internet de la Division des transports de la CEE-ONU : www.unece.org/trans

 

Pour tout autre complément d’information, prière de contacter :

Jose Capel Ferrer, Directeur,
Marie-Noëlle Poirier, Section de la technologie
Christopher Smith, Section de la technologie
Division des transports
Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU)
Palais des Nations
CH – 1211 Genève 10

Tél.: +41(0)22 917 24 00 / 917 32 59
Fax: +41(0)22 917 00 39
Mél: [email protected]
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