UNUnited Nations Economic Commission for Europe

Press Releases 1997

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1996 A MARQUE LA DEUXIEME ANNEE CONSECUTIVE DE CROISSANCE

A DEUX CHIFFRES DES INVESTISSEMENTS MONDIAUX

DANS LE SECTEUR DES ROBOTS

28 octobre 1997

LE MARCHE MONDIAL DES ROBOTS DEVRAIT PROGRESSER DE 13 % PAR AN EN 1996-2000
A LA FIN DE L'AN 2000, PRES D'UN MILLION DE ROBOTS EN SERVICE DANS LE MONDE

Expéditions (ventes)

Les ventes mondiales de robots industriels ont atteint en 1990 le chiffre record de près de 81 000 unités pour plonger à 55 000 unités environ après la récession de 1991n1993. La reprise économique a fait rebondir les investissements dans ce secteur. En 1995, le marché mondial a gagné près de 29 % par rapport à 1994 et, en 1996, les ventes mondiales ont progressé de 11 %, pour avoisiner les 80 500 unités, soit à peu de choses près un niveau analogue à celui de 1990 (voir le tableau 1 et la figure 1).

Cette chute brutale des ventes entre 1990 et 1993 s'explique essentiellement par le déclin rapide de la fourniture de robots au Japon, qui est passée de 60 000 unités à moins de 30 000 unités en 1994. Après ce creux, le marché a commencé à remonter la pente, quoique timidement, pour avoisiner au Japon les 39 000 unités en 1996, soit un gain de près de 7 % par rapport à 1995.

Aux Etats-Unis, après trois ans de croissance annuelle de l'ordre de 30 %, le marché a chuté de 5 % en 1996 (encore qu'en fait il ait progressé de 4 % en valeur). L'Italie a enregistré une légère avancée par rapport à 1995 (+3 %). Pour la troisième année consécutive, la France a affiché une croissance à deux chiffres (près de 23 %) en 1996 par rapport à 1995. Le marché du Royaume-Uni a accusé une évolution en dents de scie : après une croissance de 84 % en 1994, il a chuté à n27 % en 1995 pour regagner un taux positif de 41 % en 1996. Le marché allemand a témoigné d'une vigueur incroyable, avec une croissance de plus de 40 % par an en 1995 et 1996, faisant plus que compenser la grisaille des années 1991n1993.

La République de Corée a affiché une croissance annuelle moyenne impressionnante de 47 % entre 1991 et 1996 avec, pour cette dernière année, un taux de "seulement" 16 %. Le groupe des Autres pays d'Europe occidentale (Autriche, BENELUX, Espagne, pays nordiques et Suisse) a connu un développement de 24 % de son marché par rapport à 1995.

Chiffres estimatifs du parc opérationnel mondial de robots industriels

Depuis qu'à la fin des années 60 l'industrie a commencé à s'équiper de robots industriels, le chiffre cumulatif total des ventes annuelles s'est élevé à la fin de 1996 à quelque 860 000 unités (voir le tableau 1 et la figure 2). Mais comme nombre des tout premiers robots sont désormais déclassés, le parc de robots industriels en service est donc moins important. La Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU) et la Fédération internationale de robotique (IFR) situent à un peu moins de 680 000 unités le parc mondial de robots industriels opérationnels à la fin de 1996, contre 640 000 unités environ à la fin de 1995, ce qui représente un accroissement de 6 %, soit une évolution analogue à celle enregistrée l'année précédente.

Le Japon détient plus de la moitié du parc mondial de robots. Cependant, l'accroissement net du parc japonais, ainsi que les expéditions (ventes) brutes sur le marché intérieur, ont accusé une forte baisse pendant la période 1992n1994. L'accroissement net de ce parc était, en 1994, de moins du cinquième du résultat record de l'année 1990, signe de la gravité de la récession japonaise. En 1996, le parc opérationnel a gagné 12 000 unités environ grâce à la fourniture de près de 39 000 unités au titre des installations nouvelles, ce qui l'établit juste aundessous de la barre des 400 000 unités.

Valeur unitaire et prix relatif des robots

La valeur unitaire des robots en Allemagne, aux Etats-Unis, en Italie, en France et au Royaume-Uni a plafonné en 1991 à un peu moins de 110 000 dollars (on notera cependant que le prix unitaire ne représente en moyenne que 30 % du coût total du système). En 1994, ce chiffre était passé à 82 000 dollars pour remonter légèrement par la suite, atteignant 85 000 dollars en 1996.

Le prix relatif des robots, c'est-à-dire le prix des robots pour un ensemble donné d'indicateurs de performance par rapport au coût de la main-d'oeuvre et à d'autres types de machines manuelles, baisse rapidement. Depuis 1989, le prix des robots par rapport à la rémunération de la main-d'oeuvre dans le secteur des entreprises a chuté de 30 à 50 % aux Etats-Unis, en Allemagne et en France, encore que les deux premiers pays aient connu un léger renversement de tendance en 1996. Il convient cependant d'observer que ce calcul du prix relatif ne tient pas compte des améliorations apportées à la qualité et à la rentabilité des robots, facteurs qui, s'ils avaient été pris en compte, auraient tiré les prix relatifs davantage vers le bas. D'après les données sur les différents types de robots en cours d'installation, il semble fort que de nombreux pays soient passés progressivement à une robotisation plus sophistiquée. Le calcul ci-dessus sous-estime donc le prix relatif réel. On trouvera à la figure 3 une comparaison de l'indice de la rémunération de la main-d'oeuvre dans le secteur des entreprises aux Etats-Unis et de l'indice du prix unitaire moyen des robots en cours d'installation, qui illustre ce qu'il est convenu d'appeler l'"écart en gueule de crocodile".

Valeur du marché mondial des robots en 1991n1996

En 1990, le marché mondial peut être estimé à 7,3 milliards de dollars. Au creux de la vague, en 1993, il n'était plus que de 3,4 milliards de dollars. Après une légère croissance en 1994 (3,8 milliards de dollars), il a connu en 1995 un essor (quelque 5,2 milliards de dollars) pour avoisiner, en 1996, les 5,3 milliards de dollars.

Le déclin marqué du marché mondial entre 1990 et 1993 était essentiellement le fait de la chute du marché japonais, qui est passé de 5,2 milliards de dollars en 1990 à 1,8 milliard de dollars en 1993 comme en 1994. Ce marché devait s'établir en 1996 à 2,3 milliards de dollars, soit 42 % environ du marché mondial, contre 71 % (taux estimatif) en 1990. En revanche, le marché des Etats-Unis a progressé en termes aussi bien nominaux que relatifs, passant de 485 millions de dollars en 1990 à près de 950 millions en 1996, et de près de 7 % du marché mondial à 18 %. On notera cependant que, pour diverses raisons, les estimations pour 1996 sont réputées être plus précises que celles des années précédentes. De fait, le déclin du marché entre 1990 et 1995 a donc pu être moins marqué que ne l'indique la présente analyse.

Densité robotique de certains pays

Lorsqu'il s'agit de comparer le taux de diffusion des robots industriels dans différents pays, le parc de robots, exprimé en nombre total d'unités, est quelquefois une mesure trompeuse. Pour tenir compte des différences de taille au niveau de l'industrie manufacturière des pays, il est préférable de mesurer la densité robotique soit, entre autres, le nombre de robots par 10 000 personnes employées dans l'industrie manufacturière.

On calcule deux types de densité robotique : le premier rapporte tous les robots au nombre de personnes employées dans les industries manufacturières tandis que le second ne mesure que les robots les plus évolués, c'est-à-dire les robots à commande par trajectoire et les robots à commande adaptative et/ou les robots à quatre axes ou plus.

Le Japon détient de loin le record de densité pour les robots évolués, soit, en 1996, 225 unités (ou 265 si on compte tous les types de robots) par 10 000 employés dans les industries manufacturières. La République de Corée se classe au second rang avec 75 unités, suivie de l'Allemagne (71), de la Suède (54) et de l'Italie (47). Dans les autres pays d'Europe occidentale, en Australie et aux Etats-Unis, cette densité s'établissait entre une quinzaine et un peu moins de 40. Dans les pays d'Europe centrale et orientale, elle se situait entre deux et cinq.

La figure 4 ci-après donne les chiffres de la densité robotique pour 1995 (nombre de robots par 10 000 employés), ventilés par industrie pour certains des principaux pays utilisateurs. L'industrie automobile comptait plus de 830 robots par 10 000 employés au Japon. En Italie, la densité correspondante était estimée à 400 (sans doute une surestimation), tandis qu'elle atteignait 370 aux Etats-Unis, 260 en Allemagne, 250 en Suède, 200 en France et 130 au Royaume-Uni. Comme un robot accomplit généralement les tâches d'au moins deux personnes, on peut affirmer que les robots utilisés dans l'industrie automobile japonaise correspondent à quelque 20 % de la main-d'oeuvre.

Prévisions pour 1997-2000

Ventes annuelles

Après deux

Prévisions pour 1997­2000

Ventes annuelles

Après deux années de demande euphorique, le marché ne devrait, selon les projections, progresser que de 4 % en 1997 sous l'effet, principalement de baisses marquées du marché en Allemagne et d'un ralentissement de la croissance en France, au Japon et au Royaume-Uni (voir le tableau 1 et la figure 1). En revanche, la croissance devrait repartir aux Etats-Unis après l'accalmie temporaire de 1996 : en 1997, elle devrait être d'au moins 10 % par rapport à 1996. L'Europe, à l'exclusion des pays susmentionnés, et l'Asie, seront eux aussi des marchés dynamiques.

Pour la période 1998-2000, la croissance mondiale devrait atteindre une moyenne annuelle d'à peine plus de 15 %. En chiffres absolus, cela suppose que les ventes passeront d'un peu plus de 80 500 unités en 1996 à environ 131 000 unités en l'an 2000.

Pendant la période 1996n2000, l'approvisionnement annuel brut devrait quasiment doubler au Japon, pour passer de 39 000 à 74 000 unités. On notera à ce propos qu'une part très importante des nouveaux robots fournis remplacera un matériel déclassé pour cause de vétusté. Ainsi, en 1996, plus des deux tiers des approvisionnements japonais représentaient un investissement de remplacement. Au cours de cette même période, l'approvisionnement devrait passer de 9 700 à 13 800 unités aux Etats-Unis, du chiffre record, et exceptionnel, de 10 400 en 1996 à 7 500 unités en Allemagne, de 3 200 à 4 000 unités en Italie, de 1 700 à 2 400 unités en France et de 1 100 à 1 800 unités au Royaume-Uni.

L'approvisionnement cumulé de l'Australie, de la République de Corée, de Singapour et de Taiwan (Province de Chine) devrait, selon les prévisions, passer de 9 300 unités en 1996 à 17 000 en l'an 2000. Comme indiqué précédemment, la République de Corée est à présent le quatrième marché mondial de robots en unités et en valeur.

Dans les huit plus petits pays d'Europe occidentale, le marché devrait progresser de 3 700 unités en 1996 à 5 700 unités en l'an 2000.

Résultats pour la première moitié de 1997

Au cours de la première moitié de 1997, les expéditions aux Etats-Unis sont montées en flèche, gagnant 35 % en unités et 31 % en valeur par rapport au premier semestre de 1996. Les expéditions effectives de cette première moitié d'année 1997 correspondaient à 62 % des expéditions projetées pour la totalité de l'année. Au cours de la période 1992n1996, les expéditions des premiers semestres, exprimées en pourcentage des expéditions de la totalité de l'année, oscillaient entre 43 et 49 %, signe que la valeur projetée pour 1997 sera plus qu'atteinte.

Parc opérationnel

On estime que le parc mondial de robots industriels opérationnels passera d'un peu moins de 680 000 unités à la fin de 1996 à un peu moins de 950 000 à la fin de l'an 2000, dont plus de la moitié au Japon, 100 000 à peine aux Etats-Unis, 77 000 en Allemagne, 35 000 en Italie, 19 000 en France et 12 000 au Royaume-Uni (voir le tableau 1 et la figure 2). Tandis que les effectifs de l'industrie devraient, dans le meilleur des cas, se stabiliser ou n'augmenter que faiblement, la densité robotique, mesurée en nombre de robots par millier d'ouvriers, poursuivra son essor.

La publication World Industrial Robots 1997 - Statistics, Analysis and Forecasts to 2000 est disponible, au prix de 120 dollars des Etats-Unis, dans les points de vente habituels des Nations Unies dans divers pays. Elle peut également être obtenue aux adresses ci-après. Prière d'indiquer le numéro de vente GV.E.97.0.20.

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